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LA RENAISSANCE

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LA RENAISSANCE


Le XVIe siècle est le siècle de la renaissance, de la Réforme et des guerres de réligion, c'est une période de vie débordante, d'activité intense dans toutes les domaines qui conduit notre art, notre litterature et notre langue du Moyen Age au Classicisme.

Bien sûr le passage ne se fait pas brusquement car déja le XVe siècle apparaît à bien des regards une époque de transition et, par contre les goûts, les tendences du Moyen Age n'ont pas disparu. On le constate en lisant Marot et Rabelais. Et pourtant des le debut du XVIe siècle, ou en tout cas des l'avènement de François premier (1515), apparaît tout un courant d'aspirations nouvelles en réaction contre les idées et les moeurs du Moyen Age. Quelles sont les causes de ce mouvement ? Ou mieux voyons quels sont les évènements qui préparent la Renaissance.




L'INVENTION DE L'IMPRIMERIE

On la doit à Gutemberg vers 1448. Les caractères romains remplacent les caractères gothiques, difficiles à lire. Le format des ouvrages les rend plus maniables : une seule grande feuille de papier peut être pliée en quatre ou en huit.

Ces semplifications et la m 232i85c ultiplication des livres et la rapidité de leur diffusion permettent un accès plus facile et plus large au savoir désormais accessible à un public élargi et non plus réservé aux gens d'Eglise.


LA CHUTE DE COSTANTINOPLE

En 1453, les Turcs prennent la ville de costantinople.

Cette ville de grande culture comportait des bibliothèques riches en manuscrits anciens sur lesquels travaillaient des savants.

Chassés par l'invasion, ceux-ci se réfugient en Italie emportant avec eux les manuscrits des oeuvres de l'Antiquité grèque et latine. En Italie, c'est la période du «Quattrocento » (XVe siècle), un période de civilisation brillante, favorisée par le développement des banques : on y retrouve des palais richement décorés, courts brillantes ou se font connaître des peintres comme le Titien, le Primatice, des sculpteurs comme Michel-Ange. L'arrivée des savants complète l'enrichissement intellectuel du pays.


LES GUERRES D'ITALIE

Les contactsentre les deux pays sont nombreux depuis les guerres d'Italie et les seigneurs français en Italie apprennent à goûter les douceurs de la vie. En effet les conquêtes françaises en Italie révèlent aux français une richesse et un raffinement inconnus jusqu'alors. La vie de cour en France était austère et grise : les rois vivaient dans des châteaux sombres et sans confort, les distractions étaient peu nombreuses et sans intérêt, les poemes et les chansons de gestes qu'on y entendait désormais trop conventionnels.

Le modèle italien représente la lumière. La cour des Médicis, celle de Ferrara sont très animées : fêtes, soirées théâtrales, bals. Les princes habitent des palais luxueux et élégants. De retour en France donc, ils s'efforcent de reconstituer autour d'eux un cadre luxueux et raffiné. Ils se détachent des traditions médiévales et, appliquant le principe du retour aux textes originaux et de leur interpretation libre, ils soumettent les textes anciens à la réflexion critique et ils se libèrent des interpretations médièvales.


LES GRANDES DECOUVERTES

En 1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique ; ensuite Vasco de Gama, Magellan, ouvrent des nouvelles voies de navigation. Ces expéditions modifient la représentation qu'on a du monde : le monde connu s'étend ainsi considérablement. On vérifie la théorie de la rotondité de la Terre, on découvre des nouveaux peuples, des nouvelles moeurs,des réligions inconnues.

Cette mutation s'accentue encore plus quand on admet le système de Copernic selon lequel le Soleil et non pas la Terre est au centre de l'Univers. En effet l'héliocentrisme conduit à un bouleversement des consciences et à la remise en question des croyances réligieuses, car l'Eglise avait embrassé le géocentrisme.




Toute cette révolution du savoir, conduit en France et en Europe, à la naissance de deux courants de pensée, l'un cultural et profane, l'autre réligieux : l'humanisme et la Réforme.


L'HUMANISME

Du Moyen Age le XVIe siècle hérite aussi la conception de l'homme. Crée par Dieu à son image il a aussi un pouvoir créateur et participe à la construction de l'histoire.

Mais pour la Moyen Age l'homme était une créature faible qui à cause du péché original avait toujours besoin de Dieu pour se sauver. Dieu était donc le centre de l'Univers et le seul moteur de toute réalité. Peu à peu cette conception évolue et on met l'accent sur la liberté de l'homme et sur toutes ses facultés ;

chaque individu est maître de son destin (quisque est faber fortunae suae). On exalte les valeurs humaines, comme labeauté physique, la grâce, la richesse, l'activité politique, la création artistique.

Considéré comme un microcosme l'homme est l'image de l'Univers entier, le macrocosme. Cette correspondance se traduit dans l'intérêt que le XVIe siècle a pour l'homme dans sa totalité, corps et âme, et pour tout ce qui l'entoure, la nature. En etudiant la nature dans tout ces aspects, l'homme parvient à une meilleure connaissance de lui-même. Les humanistes deviennent aussi des érudits, des lettres curieux de tout, désireux d'aller aux sources, de lire les textes antiques dans leur langue originale, en éliminant les commentaires, les explications et les erreurs qui se sont accumulés pendant les siècles. Les humanistes ne s'intéressent pas seulemunt aux textes de l'Antiquité. Ils étudient les Evangiles dans la langue originale et ils les traduisent en français pour qu'ils soient accessibles à tous.

Erasme donne une nouvelle édition du Nouveau Testament d'après l'original grec.

Il est reçu avec admiration par les cénacles humanistes de Amterdam, de Londre, de Paris, de Rome, et il incarne l'idéal humaniste de l'époque. Il voue sa vie à la recherche de la paix, et à la diffusion des belles lettres. En effet dans cette période les « studia hunmanitatis » c'est à-dire la grammaire, la rhétorique, la philosophie et l'histoire représenten la plus haute expressions de l'activité humaine. Elles sont considérées comme un moyen indispensable pour réaliser cette reformation, cette nouvelle formation humaine qui s'incarne dans l'ideal de l'équilibre, de la sagesse, de la mesure.

Grâce à ces études l'homme devient plus humain, il s'épanouit, il perfectionne ses qualités intellectuelles et morales.

Il faut donc suivre l'exemple des grands écrivains du passé, les Grecs et les Latins, qui ont étudié et compris leur nature et comme eux devenir des constructeurs de civilisation.


Le terme humaniste qui désignait d'abord une personne sachant le latin et le grec, base de toute culture, prend peu à peu un sens plus large ; l'humaniste s'attache à cultiver toutes les facultés de l'homme. On assiste à une renaissance des lettres classiques.

La redécouverte de l'Antiquité est en effet la composante majeure de la Renaissance.

Evidemment pour puiser aux trésors antiques il fallait commencer par apprendre le grec, et renouveler l'étude du latin : c'est pourquoi nos premiers humanistes sont des linguistes, des philologues et souvent des moines comme Rabelais.

Un rôle particulièrement important dans la réalisation et la cohordination de ces élans enthousiastes fut joué par François premier. Favorable à l'esprit nouveau, ce roi se fit le protecteur des savants, des écrivains et des artistes, méritants aussi le tître de Père des Lettres. Il ouvre sa bibliothèque aux humanistes, il charge un groupe de professeurs d'enseigner le latin, le grec et l'hébreu. Il invite les artistes italiens les plus illustres comme Leonardo, Cellini, Tiziano.

Au gothique du XVe siècle succède le style Renaissance qui s'inspire de l'architecture italienne et des monuments antiques. Soumptuosité, élégance, gaité : ce sont les principales caractéristiques des Châteaux de le Loire.


LA REFORME - LES GUERRES DE RELIGION

Humanisme et Réforme ont une origine commune : le retour aux textes et la réflection critique.

Comme les oeuvres de l'Antiquité même la Bible est étudiée.

Ainsi se forme un esprit de libre examen.


Dans cette même période Martin Luther, un moine allemand, proteste véhément contre le traffic des Indulgences et d'autres abus qui se sont introduits dans la réligion catholique.

Il affirme que seul la foi peut sauver l'homme.

Il voudrait réformer le christianisme et retrouver la ligne stricte de l'Eglise primitive. Bien que combattu par Charles Quint (empereur d'Allemagne) et le pape sa doctrine se répand rapidement dans les pays allemands, où les princes voient là une possibilité de s'émanciper de la tutelle de l'empereur et de protester contre son autorité : le terme « protestant » est né.

Condamné par Rome il est mis au ban. Au lieu d'une réforme on aboutit à une scission.


En France l'esprit de la Réforme se manifeste par l'Evangelisme, c'est-à-dire par le retour à l'Evangile considéré comme la seule source authentique des croyances chrétiennes.


Les humanistes sont obligés à choisir entre l'orthodoxie (c'est-à-dire la croyance conforme à la doctrine et aux dogmes) et la foi nouvelle qui, en France, s'inspire des idées de Calvin. Sa doctrine et sa morale se caractèrisent par une extrême austérité.

Il modifie les idées de Luther en affirmant que Dieu accorde la grâce à des élus seulement.

Le conflit réligieux se transforme bientôt en guerre civile.

En même temps le mal est aggravé par la décadence de l'autorité royale. En effet François premier et Henri II avaient été des souverains puissants, respectés et glorieux, compromis par les règnes de Fançois II, Charles IX et Henri III ; l'indipendence et l'unité de la France courent des graves dangers.


La littérature française du XVIe siècle se présente comm'une littérature riche et variée, un hymne à la vie qu'on retrouve dans le naturalisme de Rabelais, l'epicureisme de Ronsard, l'animisme d'Agrippa d'Aubigné. Montaigne disait : « J'aime la vie », « La nature est un doux guide ». Donc il y a un enthousiasme, un élan, une sève dédordante qui caractèrisent la période de la Renaissance à l'intérieur de laquelle on peut toutefois répérer trois moments :


Au début c'est un énorme appétit de savoir et un grand optimisme. Rabelais affirmait qu'il suffisait de libérer le corps et l'esprit des contraines du Moyen Age pour aller à la rencontre du progrès ;


La seconde génération se place sous le signe de l'art : on imite l'Italie, puis l'antiquité, mais bientôt l'imitation n'est plus un esclavage. C'est l'esprit de la Pléiade, le succèdent un goût plus aristocratique, un idéal de perfection formelle dont l'exemple est donné par les anciens.


Le derniers tiers du siècle est la période la plus complexe car tout est remis en question.


































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